L’une des grosses étapes lors de notre tour de France fut de rejoindre le plus grand lac naturel d’altitude d’Europe (2228m); le lac d’Allos!

Situé dans le Parc National du Mercantour, il faut s’accrocher pour y accéder. On peut dire que ça grimpe, et pas qu’un peu.
Nous sommes partis de l’hôtel « L’équipe » situé dans une station de sports d’hiver, dans la vallée de l’Ubaye. Deux bonnes heures de routes très sinueuses nous attendaient afin d’accéder au parking.
Rouler dans des petites routes pentues ne me fait vraiment pas peur, mais on peut dire que le Mercantour place le niveau très haut. Après cette épreuve, soit les pentes et le vide ne vous feront plus jamais peur, soit ils vous traumatiseront à jamais. Personnellement, j’ai adoré et j’en redemande encore et encore.
Dans certains virages, il est tout simplement impossible de passer à deux. Si on a le malheur de croiser quelqu’un, on a plus qu’à prier que ça soit lui qui recule, sinon c’est marche arrière et reprendre sa vitesse dans des pentes pareilles n’est pas chose facile.

La route passe quand même assez vite parce que les paysages sont de plus en plus beaux. On passe par une très jolie petite station de ski « La foux d’Allos » où tout est forcement désert l’été. On est alors déjà à 1800m d’altitude. Il y coule une belle petite rivière super limpide où de grosses truites s’y baignent. Le cadre idéal pour faire une petite pause, étendre ses jambes et prendre un maximum de belles photos.

Après toutes ces émotions, on arrive (enfin) au petit parking du Laus grâce à une dernière petite route, ouverte seulement du 23 mai à la mi octobre et selon la météo. Ce jour là, nous étions presque seuls. Ensuite, place aux chaussures de marche car il faudra encore grimper, mais à pied cette fois. En effet, l’accès au lac n’est pas possible en voiture et celui-ci ne sera visible qu’après une randonnée assez sportive d’environ 45 minutes.

Mais la magie là dedans, ce sont les paysages. Dès les premières minutes de marche, on tombe sur de la verdure à perte de vue, la rivière, des centaines de fleurs… L’endroit idéal pour se ressourcer. J’ai vraiment été émerveillée, et ce sont les plus beaux paysages que j’ai pu photographié jusqu’à présent. Là haut, aucun bruit, à part quelque fois celui des marmottes en alerte. Je pense que ce qui marque le plus est l’immensité du panorama qui s’offre à nous. On se sent vraiment tout petit face aux chaines de montagnes.

Au fur et à mesure de la randonnée, le parcours devient assez physique. Les pentes sont raides, le sol est recouvert de petits cailloux auxquels n’accrochent pas les semelles. Il faut dire aussi qu’on y a été un jour de canicule.
Le passage des marmottes rend tout de même la randonnée bien plus attractive. Je ne pensais pas avoir la chance d’en voir en pleine journée et pourtant ce jour là on peut dire qu’elles étaient bien actives. Elles se tenaient même assez près de nous. Elles ont, au final, l’habitude de voir des randonneurs passer devant leur terrier. C’est la première fois que j’en voyais en liberté et pour une amoureuse des animaux comme moi, j’étais aux anges, une enfant …

Après l’effort, place au réconfort. On commence à apercevoir un bout de Lac bien bleu et on commence à descendre. Les sommets des montagnes étaient encore enneigés, difficile à croire sous passé 30°. Au bord du lac on s’aperçoit vite de la chance que l’on a de pouvoir admirer des endroits pareils. C’est merveilleux et digne d’une carte postal.

Après une après-midi au bord de l’eau, on a repris la route en sens inverse, direction l’hôtel du Martagon à Villars Colmar pour la prochaine étape…






A bientôt!