Aujourd’hui, c’est Halloween! Pour cette occasion, je vais m’éloigner un peu du sujet du voyage pour vous parler d’une chose étrange qui m’a déjà touchée à plusieurs reprises; la paralysie du sommeil. On part donc au pays du sommeil pour cet article!
J’ai l’habitude de faire presque quotidiennement de très étranges rêves, ou plutôt des cauchemars vu leur caractère très sombre. Tous sont d’un réalisme surprenant et souvent dans une même époque passée! Ces rêves étranges, bien que fatigants, m’intriguent énormément. Mais le jour où je me suis réveillée après une paralysie du sommeil, sans savoir encore de quoi il s’agissait, je peux vous dire que ça dépassait même mes pires cauchemars.
La paralysie du sommeil, qu’est-ce que c’est?
En ce qui me concerne, si je devais l’illustrer par une image, pour matérialiser ces drôles de nuits, ça serait celle que j’ai choisi en couverture.
Théoriquement, la paralysie du sommeil est un trouble du sommeil qui arrive à l’endormissement ou au réveil. Ce trouble est assez fréquent puisque 20% de la population en aurait déjà fait l’expérience. La paralysie du sommeil est caractérisée par l’impossibilité de bouger ou de parler, et associée à une sensation de présence inquiétante, ainsi qu’à des hallucinations. Cet état ne dure généralement que quelques secondes à plusieurs minutes, bien qu’il semble durer une éternité.
Ce trouble survient lors d’états intermédiaires entre la veille et le sommeil et se produit le plus souvent au moment du réveil matinal ou à la fin d’une sieste. La paralysie apparait généralement quand on dort sur le dos, bien qu’elle peut arriver sur le côté ou sur le ventre. Le dormeur qui se réveille se sent complètement paralysé, incapable de bouger, de parler ou de crier. Dans les deux tiers des cas, elle s’accompagne d’hallucinations visuelles ou tactiles. Elle est aussi associée à une intense sensation d’épouvante et de terreur.
Comment l’expliquer?
Durant la phase de sommeil paradoxal (celui où on rêve), le corps est paralysé afin de nous empêcher d’agir pendant nos rêves. Ceci est provoqué par un neurotransmetteur; la glycine. Quand tout se passe bien, les hormones se dissipent avant la fin du rêve et donc avant le réveil. Dans de rares cas, et dans celui de la paralysie du sommeil, les hormones continuent à fonctionner lorsque la personne est éveillée, la rendant donc paralysée. Sous l’emprise de la peur, le cerveau, encore dans un état de conscience intermédiaire entre le songe et l’éveil, essaie de trouver une explication rationnelle à cette paralysie et produit l’entité ou la présence effrayante. Quelles drôles d’idées il a, ce cerveau… Les causes associées à la paralysie du sommeil sont nombreuses, entre la fatigue, le stress, l’anxiété, un changement dans les habitudes quotidiennes, etc… On peut tous y être sujets.
Le plus éprouvant dans ce trouble réside dans le fait d’être pris d’hallucinations et d’une peur immense. Il existe d’ailleurs plusieurs degrés d’hallucinations hypnagogiques, variant d’une illusion à une telle perception que l’on soit convaincue d’avoir vécue une expérience réelle. Cette présence est la plupart du temps ressentie avec l’impression qu’elle se trouve hors du champ de vision, debout dans la pièce ou assise sur le lit. Plus rarement, cette présence peut se montrer agressive, et s’asseoir sur le torse du dormeur pour essayer de l’étouffer ou de l’étrangler. D’autres types d’hallucinations, de type sonores cette fois sont aussi possibles.
Partout dans le monde, de l’Occident à l’Orient, ce phénomène a donné naissance à diverses représentations. On parle de Old Hag en Amérique du Nord, incubes et succubes en Europe, de Broyeur d’os dans les pays baltes,… On retrouve des témoignages depuis l’antiquité. Si le sujet vous intéresse, je vous invite à faire un tour sur internet, on retrouve une foule de témoignages traversant toutes les époques.
Mis à part le coté dérangeant de ces ressentis, la paralysie du sommeil ne présente aucun danger.

Mon expérience
Je me rappelle précisément la nuit de ma première paralysie du sommeil. Je venais de faire un cauchemar. Comme toujours après cela, je tarde un peu à me rendormir, mais je fini par y arriver peu avant l’heure de mon réveil. J’étais, comme toujours, sur le dos. Peu après (bien que la notion de temps quand on rêve soit très délicate), je sens que je suis réveillée puisque j’ouvre mes yeux, mais je suis incapable de bouger la moindre partie de mon corps. Je commence à paniquer quand je me rends compte qu’il y a quelque chose dans le coin droit de ma chambre. Je ne l’aperçois que du coin de l’œil et je ne vois pas précisément ce que c’est, mais je sais instantanément que c’est dangereux, et qu’il faut que je bouge de là. Le problème, c’est que j’en suis incapable. Tout mon corps est endormi, je ne peux bouger que mes yeux. Les secondes m’ont semblé être des minutes, et à chaque minute passée, je sentais le danger approcher. Je me souviens m’être dit qu’il fallait que je bouge mes doigts pour me réveiller. C’est souvent le cas quand je fais un rêve lucide qui me fait peur; je sais que je suis dans un rêve, il suffit que je trouve un moyen de m’en dégager. Mais être incapable de bouger, c’était la première fois. A partir de ce moment, je pouvais sentir mon coeur battre tellement fort que je le sentais cogner dans ma poitrine. J’ai rassemblé toutes mes forces pour arriver à bouger mes doigts, j’y ai vraiment mis toute mon énergie. L’effort me semblait surhumain. Le danger, lui, était toujours bien présent. Après plusieurs tentatives, j’ai enfin réussi à bouger, et c’était fini.
Ce qui m’a le plus marquée, c’est qu’en général dans mes rêves, je suis rarement dans mes yeux. La plupart du temps, je me vois de haut, ou je suis une autre personne. Ici, j’étais bel et bien dans mes yeux que je pouvais sentir bouger.
Quand je suis enfin parvenue à bouger mes membres, j’étais complètement abasourdie par ce qui c’était passé. J’étais encore dans un état de choc, le coeur palpitant et presque les larmes aux yeux. Je ne savais pas ce qui c’était passé, cependant, étant très intéressée par tout ce qui touche au rêve, je savais que la paralysie du sommeil existait. En me renseignant longuement dans la matinée, j’ai retrouvé mon histoire dans plein de témoignages différents. Je me suis donc résolue à me dire que c’était bien ça, et au final, je me suis rassurée d’avoir trouvé une explication rationnelle à cette nuit étrange. La nuit suivante en revanche, j’étais terrorisée à l’idée d’aller dormir. J’avais peur de fermer les yeux et que tout recommence… Par chance, l’expérience n’a plus réitérée avant l’année d’après…
J’attends avec impatience vos commentaires et je serais ravie de lire vos témoignages!
Je vous souhaite une joyeuse fête d’Halloween et je vous dis à très vite.
Cela m’est arrivé et je ne suis pas prêt de l’oublier…
A toutes fins utiles, si vous êtes intéressé :
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Merci je vais regarder ça ! 😊
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Je connaissais la paralysie du sommeil, mais j’étais loin de me douter à quel point c’était terrifiant, en lisant ton article j’en ai eu la chair de poule, et, la première chose qui me vient à l’esprit c’est : » pourvu que ça ne m’arrive jamais »🤣 je comprend fortement que le lendemain tu ai eu peur d’aller dormir… merci pour ce témoignage…Et cette petite séance de frissons!🤣
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Je ne sais pas si « avec plaisir » comme réponse serait correct 🤣 Mais je suis contente d’avoir réussi à faire passer l’émotion! 🙂
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