Aujourd’hui, je reste dans le nord de la France pour vous parler d’un petit endroit que j’ai beaucoup aimé, il s’agit de la mare à Goriaux.
En Patois, ‘mare à Goriaux‘ signifie ‘ancienne mare à cochon‘. En réalité, la mare à Goriaux est un étang d’affaissement minier et une réserve biologique domaniale depuis 1982. Ce plan d’eau a été totalement involontairement créé par l’exploitation minière très intensive du secteur. D’une surface de 90 hectares, le fond de l’eau est estimé à 4,5 m de profondeur, avec une couche de sédiments compactable qui a été traversée jusqu’aux environs 6 m de profondeur.
Le massif forestier de Raismes-Saint-Amand s’est d’abord retrouvé enclavé dans le bassin minier. Il est situé au dessus des anciens réseaux de galeries de la fosse d’Arenberg et de la fosse de Vicoigne. Il est donc soumis aux effets du sol et donc à l’affaissement minier. C’est ainsi qu’au départ, l’affaissement a créé les mares de Bassy, Aubry et à Goriaux. Ces trois mares ont fini par se rejoindre vers 1930 pour former un seul étang, situé au pied du terril no 171, Mare à Goriaux

L’effondrement du paysage a, à l’époque, imposé une réorganisation du drainage en forêt de Saint-Amand. Ensuite, petit à petit, cet endroit est devenu un lieu riche en faune aquatique. Son intérêt scientifique a conduit à son inscription dans le périmètre du premier parc naturel régional de France jusqu’à en faire en 1968 une réserve ornithologique.
En 1982 le site a été classé réserve biologique domaniale, pour l’intérêt de la recolonisation par la flore et la faune du terril de la mare à Goriaux. La réserve accueille également une flore intéressante grâce à ses herbiers aquatiques, roseaux balais et bouleaux. Le plan d’eau attire également près de 300 espèces d’oiseaux, tels que le grèbe huppé, le balbuzard pêcheur, ou le pluvier petit-gravelot, ce qui représente un véritable intérêt archéologique. L’hiver le plan d’eau est le refuge de milliers de canards et une étape importante de leur migration.
Aujourd’hui, un circuit pédestre de 6,5 km permet de découvrir le site, ainsi que la trouée d’Arenberg, le secteur pavé le plus difficile de la course cycliste Paris-Roubaix. C’est une balade bien sympathique que j’ai découvert par un hiver très froid. On met environ une heure et quart pour parcourir les 6 km et un parking se trouve à proximité.
C’est un endroit dont je n’entends jamais parler et dont on trouve finalement assez peu de renseignements. Pourtant, c’est un chouette endroit assez insolite pour se balader en famille, et un véritable poumon vert si proche de plusieurs grandes villes. J’ai beaucoup aimé cette découverte.
A bientôt!
Votre commentaire