Aujourd’hui, je vous emmène balader sur la Route Napoléon, près de Grenoble, à la découverte d’un merveilleux domaine dont l’entrée est gratuite; il s’agit du domaine de Vizille.
Le domaine de Vizille regroupe le château Lesdiguières datant du XVIIe siècle et son parc de cent hectares. Le château abrite le musée de la Révolution française et fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques. Ce site est le premier lieu touristique de l’Isère, avec plus de 800.000 visiteurs chaque année.
L’histoire du château
Le château a été aménagé au début du 17e siècle par François de Bonne (1543-1626), duc de Lesdiguières, compagnon d’armes d’Henri IV et dernier connétable de France. En 1594 François de Bonne s’empare des terres de Vizille et y construit sa demeure. Le domaine sera agrandi à partir de 1600 suite à d’importants travaux dont un parc à la française avec un grand canal de 800 m de long qui s’étend devant le château. Le parvis du château est dôté de quatre parterres séparés par des canaux en croix autour d’un bassin ovale avec un jet d’eau et une statue d’Hercule. A la mort du duc, le parc est laissé à l’abandon jusqu’à ce qu’un entreprenant bourgeois de la région, Claude Perier, rachète le château. Il y installe une manufacture d’impression sur tissu et le château de Vizille devient le berceau de la Révolution, lorsque l’Assemblée des trois ordres du Dauphiné se réunit dans la salle du Jeu de Paume le 21 juillet 1788 pour réclamer la convocation des Etats généraux.
En résumé, ce château est l’ancienne demeure du duc de Lesdiguières, puis de la famille Perier et enfin des présidents de la République jusque 1960 avant de devenir aujourd’hui le Musée de la Révolution française. Créé en 1983, le musée abrite une collection d’œuvres d’art unique, qui s’enrichit encore au fil du temps, et qui est visible gratuitement.

La légende du parc
On raconte que le mur d’enceinte du parc aurait été construit en une nuit par le diable et ses sbires, dans le cadre d’un pacte avec François de Bonne de Lesdiguières. Ce dernier devait partir à cheval en ligne droite à minuit. Si le mur était achevé avant qu’il atteigne le bout du parc, le diable emporterait son âme. Le duc de Lesdiguières accepta le pacte. Il arriva au bout du parc, mais lorsqu’il franchit le mur, il sentit son cheval ralentir et avoir du mal à galoper, comme retenu. Les sbires du diable lui retenait la queue… Le duc s’empara de son épée et trancha la queue de son cheval pour se libérer et gagner le pari. Finalement, le duc de Lesdiguières conserva son âme, mais la construction fut si rapide qu’on raconte qu’une partie de la queue du cheval est restée dans le mur… Ah le folklore autour des châteaux, je ne m’en lasserai jamais!
Le parc
Dessiné au 19e siècle, le parc du domaine de Vizille a été classé monument historique en 1991. La roseraie, plantée en 1910 par le comte Alberto Garone, a fait l’objet d’une réfection après que le parc ait été acheté par l’état, en 1924. Elle abrite aujourd’hui une copie en bronze de la statue d »Hercule Lesdiguières’, le modèle original étant conservé au musée de Grenoble.
Grace à différents sources qui se trouvent au fond du parc, les différents points d’eau peuvent être alimentés naturellement. On trouve des variétés d’arbres rares comme des cèdres de l’atlas et du Liban, des liquidambar, etc
Dernière chose: le parc animalier. Son belvédère donne sur une prairie de 60 hectares, occupée par des cerfs élaphe, Sika et daims. Dans le bassin sont présents cygnes, canards et Bernaches du Canada mais aussi des truites et d’énormes carpes. Quelques enclos permettent au fond du jardin, d’approcher des chèvres, moutons, poules et paons bleus.
Un château, un musée, un grand parc, un plan d’eau, un parc animalier … Ce domaine a tout pour plaire et je le répète mais c’est gratuit alors autant ne pas s’en priver!
A bientôt!
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