En voilà un titre qui mérite bien des explications ! Mais qui est donc la Bibou Bike et d’où sort cette fameuse lubie de voyager à moto ? Je vous explique tout cela aujourd’hui.
J’ai toujours beaucoup aimé l’adrénaline mais il aura pourtant fallu attendre ma 27ème année pour finalement monter sur un deux roues à moteur. Il me semble important de préciser de suite que je ne suis bien entendu que passagère, et que je ne remets pas ma vie du jour au lendemain entre les mains de n’importe qui, puisque c’est l’homme qui partage ma vie (alias ma personne préférée sur cette terre) qui m’a fait découvrir les joies de la moto. Devinez lequel de nous deux mendie maintenant le plus pour aller faire une balade ? … 🙈
Sans rentrer dans trop de détails, avant même de poser mes fesses dessus, je me devais de trouver à cette moto, un vrai petit nom. Etant donné qu’on allait passer un bon bout de temps ensemble, elle méritait d’être traitée comme un membre de la famille à part entière. C’est tout naturellement qu’un matin, « la moto » est devenue « la Bibou Bike » ! Tellement plus mignon ainsi.

La sensation que l’on ressent lorsque l’on roule à moto ne ressemble à nulle autre. C’est difficile à expliquer à quelqu’un qui ne l’a jamais vécu. C’est une intense sensation de liberté. Jamais une accélération de voiture ne ressemblera à celle d’une moto. On se sent léger, le poids disparait, comme flottant dans les airs. Le corps suit instinctivement les mouvements de la route, et les virages – qui m’ont beaucoup impressionnée au début – nous rappellent que la force centrifuge fait parfaitement son boulot. L’esprit, lui, part dans tous les sens. Rouler à moto amène à penser à des choses différentes du quotidien. Un véritable échappatoire. Pour moi, rien d’autre n’est égal ni comparable à cela.
S’il ne fallait donc choisir qu’un seul mot pour décrire la moto, ce serait « liberté ». Mais avant de penser à s’amuser, il a été indispensable de débourser: on ne rigole pas avec la sécurité !
Money, money, money
Il faut savoir que l’équipement représente quand même un sacré budget si on fait le compte final de tout. A l’évidence, il ne suffit pas d’acheter seulement une moto. Il a d’abord fallu s’équiper, équiper la Bibou Bike, mais aussi repenser tout notre matériel de camping car un de nos beaux projets était de bivouaquer en autonomie. Pari tenu.
C’est donc parti pour les comptes de ce qui me semble indispensable, bien qu’au final tout soit relatif et rien (ou presque) ne le soit. Si vous voulez camper les mains dans les poches, et dormir à même le sol, grand bien vous fasse. Je vous présente ici ce qui est indispensable dans notre conception des choses :
🏍️ Mon équipement:
Si mon Monsieur était déjà entièrement équipé, il a fallu commencer de zéro pour ma personne. En Belgique, la loi oblige à porter un casque, des gants, un pantalon, une veste à manches longues et des bottes protégeant les chevilles. Logique.
Tout mon équipement a été acheté chez RAD. Il me fallait quelque chose qui me protège, qui soit confortable pour les longues routes mais joli quand même, en tenant compte qu’on roulerait en toutes saisons, mais forcément moins l’hiver. De nos jours, on trouve de tout, à tout prix mais pour exemple, voici ce qui compose ma tenue:
✔️ Un casque modulable HJC 💰 Coût: 189€ (soldé)
✔️ Une veste REV’IT, qui convient en tout temps grâce à une membrane étanche amovible. Il y a des protections aux épaules et aux coudes. 💰 Coût: 115€
✔️ Un pantalon Modeka taille haute avec doublure thermique et protections 💰 Coût: 148,40€
✔️ Des chaussures Alpinestars 💰 Coût: 125,95€
✔️ Des gants (REV’IT) avec protection des phalanges 💰 Coût: 54,99€

🏍️ Pour la Bibou Bike
Afin de savoir transporter tout ce dont nous avons besoin, dans n’importe quelle situation, nous avons équipé la Bibou Bike de 3 valises GIVI. Elles sont facilement amovibles. Le Top case ne nous quitte jamais et me sert de dossier. Il permet aussi de ranger nos deux casques et mon sac lors de nos balades. Les valises latérales, elles, ne nous servent que lors de nos séjours.
✔️ Le Top case de 58L + support + dosseret pour mon précieux dos et accessoires 💰 Coût: 558,29€ (bien soldé)
✔️ Les deux valises latérales (48L chacune) + support 💰 Coût: 936,56€ (soldé)
✔️ Des sangles de fixations pour accrocher les matelas sur les valises 💰 Coût: 11€ (pour deux)
✔️ Une boite à outils GIVI qui prend place sous une valise latérale 💰 Coût: 138,40

🏍️ Pour le camping
Pour partir camper, pas de surprise, il faut penser à tout un tas de trucs. J’ai parlé du matériel de base à plusieurs reprises dans cette rubrique. Mais pour partir camper en moto, on monte quand même le niveau d’un cran. Il faut privilégier un matériel (tente, matelas et sac de couchage) très léger. C’est donc le poids, et le côté pratique, qui ont fait pencher la balance pour le matériel suivant, acheté uniquement chez Decathlon cette fois:
✔️ Une tente de trekking Forclaz de 4 places pour 3,5 kg (ici) 💰 Coût: 350€
✔️ Deux matelas autogonflants Quechua (ici) 💰 Coût: 90€
✔️ Deux sacs de couchage Forclaz qu’on peut jumeler, avec t° de confort de 0° (ici) 💰 Coût: 140€
Et c’est enfin tout pour commencer à s’aventurer dans le camping à moto ! Je vous laisse sortir vos calculatrice pour le coût final.
De notre côté, on a aussi opté pour tout un tas de trucs que je trouve méga cool et/ou pratique mais un peu plus « futile » peut-être, comme:
✔️ Une pierre à feu. LE truc que je préfère et qui m’amuse comme une gosse.
✔️ Une lampe frontale qui éclaire tellement loin que j’ai toujours la hantise de voir quelqu’un sortir de nul part
✔️ Des serviettes en microfibre, très légères et compactes même si assez cher à l’achat
✔️ Une paille filtrante pour boire n’importe quelle eau
✔️ Un mini réchaud au gaz
✔️ Deux couvertures de survie que l’on placera sous le matelas si on en venait à avoir trop froid
✔️ Une scie pliante, finalement très pratique pour les feux de camp
✔️ Un polaroid parce que ça colle vraiment bien avec l’esprit du camping sauvage, un peu à l’ancienne
✔️ Une grande bâche pour protéger le dessous de la tente
✔️ Une grosse trousse de secours parce que j’aime être parée à toute éventualité
✔️ Des autocollants personnalisés de la Bibou Bike et des Voyages d’Archimède parce que c’est quand même mille fois plus sympa comme ça !


Le camping sauvage, vraiment ?
⚠️ Sans grande surprise, le camping sauvage est totalement interdit en Belgique. Pour camper en pleine nature comme nous l’avons fait ce week-end, il faut se rapprocher d’un particulier qui est propriétaire d’une parcelle – que ça soit d’une forêt, d’une prairie ou que sais-je – avant d’y poser ses valises. Mais dans tous les cas, il est indispensable de posséder une autorisation. N’imaginez pas planter votre tente sur le premier terrain qui vous chante, ce serait bien trop facile.
Chez nos voisins français, la loi est un peu différente et le camping sauvage, plutôt appelé bivouac pour accentué le côté « de passage » (comme lors d’une randonnée par exemple), est toléré dans certains endroits bien définis sur cette carte.
Pour notre première expérience, nous voulions absolument une forêt avec feu de camp autorisé, où nous serions seuls, pas trop loin de chez nous non plus, au cas où nous aurions oublié quelque chose d’indispensable. Juste histoire de se lancer dans cette nouvelle aventure « à la cool », sans trop de préparation. Ce fut une entière réussite car nous avons déniché une petite pépite répondant à toutes nos attentes. Difficile de faire plus nature et coupé du monde que cela: petite forêt privée de 1 hectare, rivière, feu de camp autorisé, arbres à perte de vue, et nous étions bien les seuls autorisés pour le week-end. Un parfait pour cette première.

On savait d’avance que l’aventure allait nous plaire et nous réitérerons déjà l’expérience dans 3 semaines, un peu plus loin cette fois, juste au bord d’un étang. J’ai hâte de vous raconter tout cela.
A bientôt. 𓅓
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